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- Les 4 prochaines conférences de Liège-Décroissance :
- Lectures :
Les 4 prochaines conférences de Liège-Décroissance
Le vendredi 9 février 2024, 20 h 15, Sarolayretour au sommaire
Le nouveau guide de l’EVRAS
Conférence-débat avec la Dr Sophie Dechêne, psychiatre infanto-juvénile
Attention, changement de l’adresse et de l’heure, l’Auberge de Jeunesse de Liège ayant annulé notre réservation : « En effet, depuis plusieurs jours, nous sommes interpelés par de nombreuses associations sœurs et/ou partenaires de la Ville de Liège, ainsi que par des particuliers, qui s’offusquent qu’un lieu de vie comme notre Auberge de Jeunesse puisse accueillir une conférence dont le contenu même (que vous ne nous aviez pas transmis) relève d’une certaine désinformation… ».
Nous déplorons ce qui n’est rien d’autre qu’une censure dissimulée sous un charabia sans fondement qui témoigne aussi d’un manque de courage certain face aux menaces grandissantes qui pèsent sur la liberté d’expression, laquelle est indispensable à l’exercice démocratique. Un avatar qui, tristement, n’est pas le premier du genre en région de Liège et ailleurs.
L’EVRAS, l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle, est nécessaire. Il n’y a aucun doute. Elle est d’ailleurs enseignée dans beaucoup d’écoles depuis de nombreuses années. La nouvelle version du guide de l’EVRAS qui a fait la une des médias dernièrement est censée uniformiser cette éducation. Malheureusement, ce guide, plutôt que d’être rédigé par des professionnels, l’a été par des personnes qui n’ont pas la formation nécessaire et sont influencées par des idées dangereuses. Le résultat est que le contenu de ce guide est délétère pour la santé des enfants et des adolescents qui recevront une éducation EVRAS basée sur celui-ci. En plus d’une hypersexualisation dès l’enfance, ce guide promeut une idéologie récente qui a déjà fait et continue de faire beaucoup de dégâts : l’idéologie du genre. De nombreux professionnels de la santé mentale ont réagi face au contenu de ce guide.
Cette présentation propose d’aborder les raisons de leur positionnement.
Informations sur le nouveau guide de l’EVRAS sur notre site (Liège-Décroissance).
Organisé par Liège-Décroissance (www.liege.decroissance.be) :
- À l’Élémen’terre, rue Michel Beckers 50b, Sarolay (Argenteau). Le plan d’accès.
- Début de la conférence à 20 h 15, accueil dès 19 h 45. Entrée à prix libre.
- Dès avant l’entrée dans la salle, merci d’éteindre votre téléphone mobile pour prendre soin des personnes électrohypersensibles.
Notre commentaire suite à quelques réactions à l’annonce de cette conférence :
Nombre de pédopsychiatres ont manifesté leur inquiétude à propos de ce nouveau guide de l’EVRAS. Faudrait-il balayer leurs objections d’un revers de la main ? Nous ne le pensons pas et avons plutôt tendance à leur donner raison, étant donné leurs savoirs et arguments. Nous sommes pour la connaissance des faits et le débat, c’est bien un des objectifs de cette conférence (et de toutes nos conférences). D’autant plus sur un sujet aussi important que la santé mentale des enfants qui par ailleurs est menacée de toute part : numérisation à outrance, malbouffe, réseaux (a-)sociaux, politique covidiste désastreuse à l’égard des jeunes, etc. D’autre part, ne mélangeons pas tous les sujets : PMA, adoption par les couples de même sexe, etc. sont sans rapport avec la question de l’EVRAS. Et nous sommes sûr que la plupart des animateurs EVRAS font actuellement bien leur travail mais peut-être devraient-ils s’interroger sur ce qui apparaît en filigrane dans ce nouveau guide et quels pourraient en être les effets sur leur pratique. Nous n’avons pas confiance dans nos dirigeants et encore moins dans les projets qui trouvent leurs racines dans des institutions internationales (UE, OMS et autres), comme l’EVRAS. Peut-être nous inquiétons-nous pour rien, mais vous ne pouvez nous reprocher de ne pas accepter ce nouveau guide comme du pain béni. Nous avons rassemblé quelques documents sur la question comme base de réflexion, voir www.liege.decroissance.be/evras. Nous espérons que cette conférence nous permettra d’avancer de quelques pas. À Liège-Décroissance, tout le monde est le bienvenu pour débattre, ce qui étymologiquement signifie ne pas se battre (physiquement) mais échanger librement entre adultes démocrates.
Jeudi 7 mars 2024, 18 h 30, Liègeretour au sommaire
La décroissance
Conférence-débat avec Nathanaël Leroy
Nathanaël Leroy est diplômé de l’École nationale supérieure d’informatique et de mathématiques appliquées (Grenoble). Il a aussi étudié la psychosociologie. Après avoir travaillé quelques années pour une grande entreprise, il est devenu enseignant, un métier plus utile selon lui. Il s’est investi dans plusieurs associations pour lesquelles il a été conférencier. Plus récemment, il a créé les associations ÉHTIC (Émancipation Humaine du Totalitarisme Informatique et Cybernétique) et les Amis de La Décroissance (journal mensuel français) sur le modèle des Amis du Monde diplomatique, une association dans laquelle il a été actif pendant 15 ans.
Malgré le mépris que le monde marchand voue à ce projet sociopolitique, les idées de la décroissance ont gagné du terrain au fil du temps. Le monde médiatique dominant, caisse de résonance du monde marchand, est de plus en plus contraint de se confronter à ces idées, en France au moins. Du coup, il moque ou galvaude l’idée de départ de sorte à en atténuer la portée révolutionnaire voire à la retourner pour en faire une justification à la dérive totalitaire intrinsèque à la logique marchande. L’économie capitaliste, qui se déploie toujours plus vite et plus fort depuis la Renaissance, est par essence croissanciste, et la décroissance est son antithèse, son pire ennemi. Peut-être même le seul aujourd’hui. Jean-Claude Michéa écrivait dans son dernier ouvrage (« Extension du domaine du capital », Albin Michel, 2023) : « La théorie de la “décroissance” […] représente, de nos jours, la seule critique réellement cohérente de l’exponentialisme libéral et, à ce titre, la principale menace philosophique et politique pesant sur lui ».
Alors, dans ce contexte de diffamation, de récupération, de galvaudage et de dénaturation, il semble utile de revenir sur ce qu’est vraiment la décroissance, au-delà du mot-obus destiné à faire front à l’idéologie du développement et au capitalisme. Ça sera l’occasion de revenir sur les auteurs qui, depuis les années 1970, mais en fait dès le XIX e siècle, inspirent ce courant de pensée.
Organisé par Liège-Décroissance (www.liege.decroissance.be) :
- Au Blues-sphere, Rue Surlet 37, 4020 Liège. Plan d’accès.
- Début de la conférence à 18 h 30, accueil dès 18 h. Entrée à prix libre.
- Dès avant l’entrée dans la salle, merci d’éteindre votre téléphone mobile pour prendre soin des personnes électrohypersensibles.
En mai 2024, Liègeretour au sommaire
(date et lieu exact à fixer)
Le communalisme : une alternative à l’impasse sociale et l’effondrement du vivant
Conférence-débat avec Floréal Romero
Floréal Romero est le fils de réfugiés anarchistes de la révolution et de la guerre d’Espagne. Il a participé à la vie d’un écovillage pendant 17 ans en Andalousie. Il est le co-auteur avec Vincent Gerber d’un essai publié dans la collection Les précurseurs de la décroissance (Éd. Le passager clandestin) : Murray Bookchin et l’écologie sociale libertaire. Chez les Éditions du Commun, il a publié Agir ici et maintenant. Penser l’écologie sociale de Murray Bookchin.
Armé de la technoscience, le capitalisme accentue le saccage de la « première nature », mais également de la « seconde » (la société) qui se retourne contre elle. Pour vaincre l’ennemi, décrypter les fondements de sa pathologie suicidaire devient une nécessité vitale, en dépassant enclosures idéologiques, spécialités académiques et injonctions floues afin de soulever d’authentiques vagues de réflexion collectives qui fassent sens. Seule une intelligence collective puissante venant de nos de luttes, alternatives et résistances pourra nous sortir de l’impasse.
L’écologie sociale promue par le militant anarchiste Murray Bookchin (1921-2006) considère que les problèmes écologiques plongent leurs racines dans les injustices et les logiques de domination sociales. Elle pose un cadre de réflexion collective pour développer une stratégie offensive visant à sortir progressivement des logiques capitalistes par l’autonomie. Le communalisme suggère l’horizon d’une société décentralisée ancrant localement ses activités en équilibre dynamique avec le milieu naturel. Alternative démocratique à l’État-nation, il est adopté par les partisans du confédéralisme démocratique kurde au Rojava et est proche de celui des zapatistes.
Organisé par Liège-Décroissance (www.liege.decroissance.be) : …
Jeudi 6 juin 2024, 18 h 30, Liègeretour au sommaire
Totalitarisme ou projet de la décroissance
Conférence-débat avec Marc Weinstein
Marc Weinstein, professeur de littérature et d’anthropologie culturelle à l’Université d’Aix-Marseille, né en 1957. Quelques-uns de ses essais : L’évolution totalitaire de l’Occident (Hermann, 2015), Pas de société sans autotranscendance (Le Croquant, 2020) et Décrypter la novlangue d’Emmanuel Macron et de l’ultralibéralisme (Bréal, 2022).
Il faut sans doute être un peu aveugle aujourd’hui pour ne pas voir les tendances totalitaires de la société industrielle. Le moment Covid, avec ses confinements, ses masques-muselières et ses couvre-feux, en est le dernier symptôme. Au fond du fond, les tendances totalitaires sont causées par le fantasme de la puissance illimitée de l’État-Capital-Technoscience, dont la croissance incessante détruit le vivant et la liberté d’agir.
De cette spirale mortifère, nous ne pouvons sortir que par la décroissance. Mais le mot est un peu flou, et le dernier rapport du GIEC sur la question nous permettra en première approche d’esquisser les traits de ce projet de décroissance, et de dire comment elle peut être démocratique. Ce ne sera qu’une première approche, car le GIEC est un groupement d’experts gouvernementaux, et non de citoyens. Mais au moins notre approche ne pourra pas être taxée de maximaliste ou d’« éco-terroriste ». Il s’agira de tirer les fermes conséquences de ce que le GIEC préconise pour limiter le changement climatique. « Fermes conséquences » veut dire : dans quelle mesure devons-nous nous passer de pétrole, de gaz, de charbon, de nucléaire, de métaux rares, etc. ? Qu’est-ce que cela signifie concrètement pour nos voitures individuelles et nos chauffages ?
Et puisque la question est aussi et d’abord celle de savoir comment la décroissance peut être démocratique, nous ne pourrons pas éviter de poser la grande question politique : celle de l’État (de la structure étatique moderne). On sait que l’État est fondamentalement dictatorial (même quand il dit nous « protéger »). On se demandera donc si l’État, politiquement insupportable, n’est pas en outre écologiquement insoutenable.
Organisé par Liège-Décroissance (www.liege.decroissance.be) :
- Au Blues-sphere, Rue Surlet 37, 4020 Liège. Plan d’accès.
- Début de la conférence à 18 h 30, accueil dès 18 h. Entrée à prix libre.
- Dès avant l’entrée dans la salle, merci d’éteindre votre téléphone mobile pour prendre soin des personnes électrohypersensibles.
LECTURES
Le développement, c’est le Malretour au sommaire
Serge Latouche
Publié en octobre 2018 sur le site Sciences Critiques sous le titre « Il faut décoloniser les sciences ».
Professeur émérite d’Économie politique à l’Université Paris-Sud, Serge Latouche développe, depuis les années 1960, une critique radicale du développement et de la croissance économique. Selon lui, la science, devenue technoscience au sortir de la Seconde Guerre mondiale, avec l’alliance − inédite dans l’Histoire − des scientifiques et des techniciens, a joué, et joue plus que jamais de nos jours, un rôle moteur dans l’expansion du capitalisme thermo-industriel. « Le Mal », selon cet « objecteur de croissance », qui en appelle à la « dissidence » face à un système « insoutenable » menant tout droit au « suicide de l’espèce humaine ».
[…] Oui. Parce que le développement, c’est le développement du capitalisme. Et le capitalisme reste l’exploitation de l’homme par l’homme et l’exploitation de la nature. C’est la destruction de l’harmonie des rapports entre les hommes et des rapports entre les hommes et la nature. C’est une aliénation totale. Si l’on peut donner une définition du Mal, je dirais que le développement, c’est le Mal. J’assume cela.
Évidemment, la représentation naïve du développement, vu comme un bien-être apporté aux pauvres, qui permet de dire qu’il y a un bon et un mauvais développement, est une vision purement idéologique. C’est donner un sens au développement qui n’a pas de fondement théorique […]LIRE (PDF) ou sur le site de Sciences Citiques
Pour d’autres articles et livres de Serge Latouche, voir cette page de notre site.
Climat
Changement climatique et transition énergétique : le tableau de bord 2023retour au sommaire
Richard Heinberg et David Hughes
Richard Heinberg est l’auteur de nombreux essais en rapport avec l’épuisement des ressources et l’énergie dont certains traduit en français (en 2008, Pétrole : la fête est finie ! et en 2012, La Fin de la croissance : s’adapter à notre nouvelle réalité économique – Voir la section Énergie de notre bibliographie). Il a aussi été le conseiller scientifique du film d’animation que Liège-Décroissance a traduit en français, Sans Lendemain.
Article traduit de l’anglais par Liège-Décroissance.
Les chiffres sont là. L’année dernière a été, de loin, la plus chaude jamais enregistrée. La planète est aujourd’hui plus chaude de 1,48 degré Celsius qu’elle ne l’était avant la révolution des combustibles fossiles […]
Nous pouvons conclure de ces chiffres du tableau de bord qu’au début de 2024, l’humanité n’est pas sur la bonne voie pour éviter un changement climatique catastrophique. La probabilité de limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius (l’objectif énoncé dans les accords de Paris de 2015) est désormais extrêmement faible. En effet, ce seuil pourrait être dépassé dans les toutes prochaines années.
Si les dirigeants mondiaux espèrent réellement changer ces tendances, il faudra prendre des mesures radicales qui impliqueront de réévaluer les priorités actuelles. Il faut remettre en question non seulement les subventions aux combustibles fossiles, mais aussi la croissance continue de l’activité économique mondiale liée à l’énergie. Sinon, nous risquons d’être condamnés à réaliser le vieil adage : « Si vous ne changez pas de direction, vous finirez là où vous allez ».
Déni de réalité : pourquoi le climatoscepticisme progresseretour au sommaire
Albin Wagener
Albin Wagener est chercheur associé à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco, Plidam) et au laboratoire Prefics de l’université Rennes 2.
C’est un paradoxe de notre époque : alors que les effets du changement climatique sont de plus en plus couverts par les médias et n’ont jamais été aussi saillants pour les populations, le climatoscepticisme reprend lui des forces au gré de l’actualité climatique. D’après un sondage mené par Ipsos et le Cevipof en 2023, ce sont 43 % de Français qui refusent de « croire » au réchauffement du climat […]
Effet délétère de la 5G : la preuve par 6 retour au sommaire
Six études de cas menées en 2023 montrent toutes que des personnes en bonne santé ont développé des symptômes graves après la mise en service d’une antenne 5G à proximité de leur lieu d’habitation ou de travail, mais que ces symptômes disparaissaient pour la plupart, plus ou moins rapidement, lorsqu’elles allaient habiter ou travailler ailleurs. Ces symptômes sont ceux du syndrome des micro-ondes, aussi appelé maladie des micro-ondes, une maladie identifiée dès les années 1960 dans les pays d’Europe de l’Est [1] : maux de tête, troubles de l’équilibre, difficultés de concentration, confusion, fatigue, insomnie, arythmie, brûlures cutanées, saignements de nez, douleurs articulaires et musculaires, dyspnée, etc.
Le niveau d’exposition était non thermique, c’est-à-dire bien inférieur aux recommandations de la Commission internationale des rayonnements non ionisants (ICNIRP) [2]. Ces études ont été réalisées en Suède par Lennart Hardell de la Fondation pour l’environnement et la recherche sur le cancer et Mona Nilsson de la Fondation suédoise pour la radioprotection [3]. Lennart Hardell est un oncologue et un épidémiologiste à la renommée internationale, l’auteur de plus de 400 études revues par des pairs et a reçu plusieurs prix scientifiques pour ses recherches (voir son CV et une liste de ses publications : electrosmog.be/Hardell).
Les six études sont disponibles en français pour la 3e d’entre elles et en anglais pour les autres (les résumés des 5 autres sont aussi disponibles en français), voir le site electrosmog.be (un site web soutenu par le Grappe, le Collectif stop5G.be et Liège-Décroissance).
Autres documents ajoutés récemment sur ce site :
La réalité invisibilisée de l’énergie nucléaireretour au sommaire
Kate Brown
Kate Brown est professeure d’histoire au département Science, technologie et société du Massachusetts Institute of Technology. Un de ses essais a été traduit en français : Tchernobyl par la preuve – Vivre avec le désastre et après (Actes Sud, 2021, 528 pages).
Article traduit de l’anglais par Liège-Décroissance.
En 1987, un an après l’accident de Tchernobyl, l’association étasunienne de radioprotection (US Health Physics Society) s’est réunie à Columbia, dans le Maryland. Les professionnels de la radioprotection sont des scientifiques chargés de la protection radiologique dans les centrales nucléaires, les usines d’armement nucléaire et les hôpitaux. Ils sont sollicités en cas d’accident nucléaire. L’orateur principal de la conférence était un représentant du ministère étasunien de l’Énergie (United States Department of Energy – DOE) ; le titre de son intervention s’inspirait d’une analogie sportive : « Radiation : L’attaque et la défense ». Passant des métaphores à la géopolitique, l’orateur a annoncé à la salle des professionnels du nucléaire que son discours équivalait à « la ligne du parti ». La plus grande menace pour les industries nucléaires, a-t-il dit aux professionnels réunis, n’est pas la multiplication des catastrophes comme celles de Tchernobyl et de Three Mile Island, mais les poursuites judiciaires […]
L’affirmation selon laquelle Tchernobyl a été « la pire catastrophe [nucléaire] de l’histoire de l’humanité » et que seules cinquante-quatre personnes sont mortes est utilisée pour justifier la poursuite de la construction de centrales nucléaires. Ce chiffre, publié dans des documents respectables produits par des agences des Nations unies, est souvent cité, mais il est manifestement erroné […]. Officieusement, les autorités ukrainiennes avancent le chiffre de 150 000 morts. Ce chiffre ne concerne que l’Ukraine, et non la Russie ou le Belarus, où 70 % des retombées de Tchernobyl ont atterri […]
Pour d’autres articles sur le nucléaire, voir cette page du site de Liège-Décroissance.
Gaza et Ukraine : 2 poids, 2 mesures retour au sommaire
Que ce soit en Ukraine ou à Gaza, les choix des dirigeants occidentaux sont sans rapport avec l’intérêt de leurs populations et de celles des pays concernés ainsi qu’avec l’égalité et la justice. Les grands médias se contentent généralement de leur servir de porte-voix. Un aperçu de la chose avec cet éditorial du Monde diplomatique de janvier 2024 par Benoît Bréville :
Si les vies se valaient…
Au regard du droit international, la situation est limpide : la Russie occupe illégalement son voisin ukrainien, tout comme Israël occupe illégalement son voisin palestinien, ce que les Nations unies ont maintes fois condamné. Tous deux devraient inspirer la même réprobation aux Occidentaux, qui défendent l’idée d’un « ordre fondé sur des règles » (ruled-based order). Il n’en est rien. Dans un cas, les États-Unis et l’Union européenne se tiennent aux côtés du pays agressé ; dans l’autre, du pays agresseur.
Dès les premiers jours de la guerre, le Vieux Continent a ainsi ouvert grand ses portes à des millions d’exilés ukrainiens, dans un élan d’hospitalité à faire pâlir les réfugiés d’Irak, de Syrie ou d’Afghanistan. Les Ukrainiens « nous ressemblent, a justifié un éditorialiste britannique. (…) Ils regardent Netflix, ont des comptes Instagram, votent lors d’élections libres et lisent des journaux non censurés (1) ». Nul ne propose d’accueillir les centaines de milliers d’habitants qui voudraient fuir Gaza. Au bout de quarante-quatre jours de bombardements israéliens, le président français Emmanuel Macron a tout juste consenti à recevoir cinquante enfants palestiniens blessés, « si cela [était] utile et nécessaire ».
Washington et Bruxelles ont riposté à l’invasion russe en prenant des sanctions draconiennes contre Moscou (embargo sur le pétrole, restrictions commerciales et bancaires, gel des avoirs des oligarques, interdiction à Russia Today d’émettre en Europe…). Des appels au boycott ont visé sportifs, musiciens, cinéastes, écrivains. Des expositions ont été annulées, des concerts déprogrammés. Rien de tel pour Israël. Fondé en 2005, le mouvement Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) plaide, en vain, pour l’adoption de mesures de rétorsion contre Tel-Aviv. Régulièrement taxé d’antisémitisme, il est mis au ban en Allemagne et interdit dans une trentaine d’États américains. En France, il fait l’objet de poursuites judiciaires, tandis que le Canada interdit d’en faire la promotion.
L’inventaire des asymétries n’en finit pas. Alors que les Occidentaux livrent des armes à l’occupé ukrainien, ils en vendent à l’occupant israélien, tout en menaçant de représailles ceux qui soutiendraient militairement les Palestiniens. Le président américain Joseph Biden a qualifié la destruction de l’hôpital de Marioupol de « honte pour le monde entier », mais il se tait quand Israël, par ses bombardements et ses blocus, met hors service un tiers des hôpitaux de Gaza. Il a dénoncé le massacre de Boutcha comme un « génocide », mais se refuse à appeler à un cessez-le-feu à Gaza, où près de 20 000 personnes sont mortes en moins de trois mois…
Les commentateurs occidentaux ont souvent rapporté les 1 200 victimes du Hamas à une population israélienne de 8 millions d’habitants, calculant que pour un pays de 331 millions d’habitants comme les États-Unis, l’équivalent des tueries du Hamas serait l’assassinat de 50 000 civils, soit « 20 fois le 11-Septembre », pour la France 10 000, soit « 100 Bataclan ». Mais qu’en serait-il si on comparait également les 20 000 tués de Gaza pour une population de 2,3 millions d’habitants ? En France, cela ferait 580 000 morts. Et pour les États-Unis, environ 2,8 millions, soit davantage que le total cumulé de toutes les guerres de leur histoire, celle de Sécession comprise. Près de 70 % de la population de Gaza a été condamnée à l’exode. Alors, comparons là aussi : l’équivalent donnerait environ 50 millions de Français et près de 200 millions d’Américains…
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(1) Daniel Hannan, « Vladimir Putin’s monstrous invasion is an attack on civilisation itself », The Telegraph, Londres, 26 février 2022.
Covid
Covid. Encore ! Pourquoi ?retour au sommaire
Cet épisode calamiteux de notre existence appartenant au passé, pourquoi s’en préoccuper encore ? Simplement parce qu’il pourrait se reproduire selon le « bon » vouloir de certains : de fait, ceux à l’origine des mesures impensables mises en place sont toujours en poste comme s’ils n’avaient à rendre compte de rien et que tout était pardonné. Pourquoi avoir fabriqué une pandémie de toute pièce (toutes les données de mortalités montrent que l’année 2020 n’avait rien d’exceptionnelle[1]) ? Même si la pandémie avait réellement eu lieu, pourquoi avoir pris un ensemble de mesures aussi impensables qu’absurdes comme, entre autres, le couvre-feu, le confinement généralisé et l’arrêt des activités proclamées « non essentielles » – en réalité les inutiles à la production capitaliste ? Pourquoi avoir détruit des existences, voire y mettre fin, celles des malades abandonnés sans soins par leur médecin[2], des personnes âgées isolées dans les maisons de retraite et tout particulièrement des adolescents privés d’années essentielles à leur développement ? Pourquoi avoir poursuivi et continuer de poursuivre les médecins qui, malgré les injonctions des autorités, ont soigné leurs patients au mieux de leur art et de leur serment ? Pourquoi avoir interdit l’accès à des médicaments anciens, bien connus et efficaces comme l’ivermectine et l’hydroxychloroquine (voir ci-dessous)[3] ? Pourquoi avoir favorisé l’injection de masse d’un produit expérimental dont de nombreux médecins et scientifiques avaient prévenu du risque et dont la toxicité a été rapidement confirmée et comprise plus récemment (voir ci-dessous) ? Et pourquoi continuer de recommander ce « vaccin » à ARNm ? Qui payera la facture de milliards d’€ allégrement dépensés par le gouvernement et l’UE au bénéfice du Big Pharma et des acteurs à ses ordres ? Enfin et à titre personnel, personne ne me fera oublier qu’un de mes meilleurs amis, en bonne santé, est décédé du covid faute de soins, personne ne me fera oublier que, fautes de soins, j’ai eu besoin de 15 jours d’oxygénothérapie et de plusieurs mois pour me rétablir d’une maladie qui, bien soignée, n’aurait dû me laisser qu’un souvenir tout juste désagréable.
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[1] Voir « Gravité et mortalité du covid », liege.decroissance.be/covid.htm#surmort
[2] En cas de signes de covid, la procécure à appliquer était de s’isoler chez soi, de prendre du paracétamol en cas de douleurs et finalement d’aller à l’hôpital quand les choses tournent mal (trop tard !).
[3] Voir aussi « Traitement et prévention », liege.decroissance.be/covid.htm#traitUne étude belge montre l’efficacité de l’HCQ contre le covidretour au sommaire
La conclusion d’une étude rétrospective publiée par des médecins de l’hôpital AZ Groeninge de Courtrai en octobre 2023 : « Le traitement de l’infection à COVID-19 par l’association d’hydroxychloroquine [HCQ] et d’azithromycine était sûr et associé à un bénéfice statistiquement significatif en termes de mortalité dans le traitement de l’infection à COVID-19 chez les patients hospitalisés. Nos résultats ne soutiennent pas les recommandations négatives actuelles concernant ce traitement ».
On lit aussi dans l’étude : « Les patients qui n’ont pas reçu d’HCQ avaient un risque de mortalité 57 % plus élevé ».
Les auteurs avaient voulu publier un article similaire début 2021, mais toutes les revues médicales auxquelles ils se sont adressés l’ont refusé sans même accepter une revue par les pairs.
En Belgique, pour traiter le covid, l'HCQ a été interdite en juin 2020 ; auparavant elle avait été autorisée en milieu hospitalier.
L’étude : pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37842131/
Vaccinés et malades du covid : même combat !retour au sommaire
Une injection de vaccin anti-covid à ARNm ou à ADN a pour but de faire fabriquer la protéine Spike, une des protéines du virus du covid, par les cellules de la personne qui reçoit le « vaccin ». Un premier problème et pas des moindres est que la quantité de l’antigène (Spike) ainsi produite dans l’organisme est inconnue et est fonction de paramètres non maîtrisés : une première infamante pour un vaccin (depuis quand prend-on un médicament sans en connaître la dose ?). D’autre part, la protéine Spike est toxique, comme l’ont soupçonné rapidement certains scientifiques, ce qui leur a valu d’être qualifiés de complotistes – elle est toxique autant lorsqu’elle est présente dans l’organisme comme constituant du virus lors de la maladie que lorsqu’elle circule dans l’organisme après une injection du « vaccin » (possiblement au moins 6 mois encore après l’injection selon une étude publiée en août 2023).
Cependant les temps changent (enfin !) et comme le dit Bernard Rentier, virologue et ancien recteur de l’ULiège, sur son blog : « En septembre dernier [2023] pourtant, sortait en toute discrétion dans le très respecté journal “Free Radical Biology and Medicine” un article analysant scientifiquement les mécanismes moléculaires par lesquels Spike peut manifester effectivement cette toxicité ».
– Lire l’article de Bernard Rentier sur son blog (28 janvier 2024) ainsi que celui du 20 août 2023, Spikeopathy.
– L’étude : Toxicity of the spike protein of COVID-19 is a redox shift phenomenon: A novel therapeutic approach (septembre 2023).Des livres tant et plusretour au sommaire
C’est un motif d’espoir d’un avenir meilleur, de nouveaux essais d’analyse critique de la crise du covid sortent régulièrement, sur le volet médical bien entendu, mais plus fondamentalement sur les aspects sociétaux comme la corruption des élites, la soumission de la science au Big Pharma et la médecine algorithmique dépourvue de sens. Pour preuve notre bibliographie déjà bien fournie bien que largement non exhaustive dont voici les deux derniers ajouts :
La Science face au Pouvoir. Ce que révèle la crise Covid-19 sur la biopolitique du XXIe siècle. Par Hélène Banoun (Hélène Banoun est pharmacienne-biologiste et ex-chargée de recherches à l’INSERM).
Le management fantôme de la médecine. Les mains invisibles de Big Pharma. Par Sergio Sismondo (Sergio Sismondo est professeur de philosophie des sciences et des techniques à la Queen’s University de Kingston au Canada). Il est en accès libre en ligne et vous pouvez en lire l’excellente recension de Laurent Mucchielli dont voici un extrait :
Sa lecture vaut le détour. Elle est même cruciale pour qui veut mieux comprendre la façon dont, au cours des dernières décennies, les industries pharmaceutiques ont pris le contrôle de notre santé, en corrompant massivement non seulement le milieu de la recherche médicale, mais aussi celui des autorités de contrôle nationales et internationales, ainsi que le monde de l’édition scientifique médical, le tout avec l’aide de cabinets de conseils comme McKinsey […]
Sismondo termine en écrivant que « dans l’idéal, le livre aurait donc dû inclure des recherches sur les stratégies de l’industrie pour traiter avec les gouvernements et le grand public, deux éléments cruciaux pour le succès commercial de leurs produits en période de pandémie ». De fait, le moins que l’on puisse dire est que la crise du Covid illustre parfaitement le propos de l’auteur, qui aurait pu par exemple s’intéresser de plus près à d’autres dimensions de cette crise telles que le scandale du Lancet ou encore aux graves effets indésirables provoqués par l’administration contrainte en population générale de ces thérapies génétiques expérimentales. Mais il est sans doute encore un peu trop tôt pour que les effets de cet immense rapt sur les consciences et sur les corps soient reconnus et analysés par des intellectuels qui, pour la plupart, n’ont pas été capables sur le moment de comprendre et de résister à une propagande industrielle et politique déployée avec plus de force que jamais. Ils retrouveront certainement davantage de lucidité et de courage dans les mois et les années qui viennent.
Bien cordialement,
Pour Liège-Décroissance,
Francis Leboutte
Courriel :
info@liege.decroissance.be
Site : liege.decroissance.be
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