Lettre des objecteurs de croissance de Liège

Le 29 avril 2012

mpOC-Liège
Mouvement politique des objecteurs de croissance
Groupe de Liège

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vous pouvez la consulter, de même que les lettres précédentes,
à l'adresse liege.decroissance.be/lettre/.

 

Bonjour,

Pour rappel nous serons présents ce mardi 1er mai place Saint-Paul à la fête de la FGTB. Vous trouverez à l'agenda ci-dessous les invitations à nos deux prochains dimanches conviviaux du 27 mai (balade pédestre en fagne et forêt) et du 24 juin (balade à vélo à et autour de Tongres).

Sommaire

– L'agenda du mpOC-Liège
– Pétitions
– Lectures
– À écouter

L'agenda du mpOC-Liège

En gras les activités propres du mpOC-Liège ou celles auxquelles il contribue.

Pétitions

Une des pétitions ajoutées récemment sur notre page web :

Lectures

Quelques uns des articles ajoutés récemment sur notre site :

Pas de retraite pour le droit à la paresse, Isabelle Stengers (intervention du 23 novembre 2011, à Bruxelles, lors du centenaire de la mort de Laura et Paul Lafargue). Extrait :
Plus que jamais, peut-être, le droit à la paresse de Lafargue est d’actualité(1)[...] Lafargue faisait communiquer droit à la paresse et réduction généralisée du temps de travail. Reprendre ce thème aujourd’hui est logique, et sa reprise est d’autant plus nécessaire que, on nous le dit, si nos modes de production ne changent pas, c’est l’avenir même des habitants de cette terre qui est compromis.[...] Lorsque, dans les années 90’, j’ai entendu des syndicalistes protester que les chômeurs n’étaient pas des paresseux, qu’ils cherchaient « vraiment » du travail, j’ai senti quelque chose de ce que Rosa Luxembourg nomme « champ de la honte », et cela m’a déterminée à m’engager politiquement, contre ce poison qui nous envahissait. On savait bien que le sous-emploi faisait désormais partie de la stratégie patronale – ah, les dégraissages, les rationalisations – mais on acceptait la légitimité de l’accusation qui porterait sur le « mauvais » chômeur, qui « profite du système ». Et on acceptait, ce faisant, de mettre les chômeurs dans une catégorie sous surveillance, de suspects, toujours coupables en puissance. Pas de pitié pour les brebis galeuses. Cette incohérence criante, quasi schizophrénique, entre la production systématique de sous emploi et l’impératif pour le chômeur de « tout faire » pour trouver un travail, impératif annonciateur des mesures d’activation et de persécutions qui croissent et embellissent aujourd’hui, a fait que lorsque j’ai lu Rosa Luxembourg, il me semblait qu’elle parlait d’aujourd’hui.[...] Lutter pour le droit à la paresse, aujourd’hui, c’est retrouver la capacité de ne pas faire cause commune avec l’ennemi, de ne pas céder au ressentiment qui nous est inoculé, de ne pas accepter les chants d’esclaves qu’il exige de nous. C’est oser (re)prendre l’initiative là où la barbarie semble avoir gagné.
(1) Le droit à la paresse, Paul Lafargue, 1883.

La planification écologique, Parti de Gauche (France). Extrait :
Effet de serre et désordres climatiques, perte de biodiversité mais aussi pénurie de pétrole et fin des ressources les plus accessibles… Tout cela n’a qu’une seule et même cause : une société qui ne jure que par la croissance économique et le PIB, qui produit et consomme sans réfléchir à son avenir et sans solidarité. Cette situation n’est pas tenable. Lorsqu’on sacrifie l'intérêt général, on ne crée des gains immédiats que pour une oligarchie de profiteurs, et on ne laisse qu’une chose en héritage : un désastre humain et écologique.
L’exemple du nucléaire et, récemment, des gaz de schiste montrent que les décisions sont prises sans le moindre débat public d’ampleur. Il faut stopper ce déni de démocratie et nous réapproprier la politique ! Les citoyen-ne-s constituent le meilleur garde-fou contre les projets contraires à l’intérêt général. C'est le sens de la planification écologique qui doit être l'affaire de tous.
La crise écologique appelle un changement profond de nos modes de consommation et de production. Les alternatives existent. Mais ce changement ne sera possible que si le peuple tout entier s’investit et décide. En matière d'environnement comme pour la justice sociale, l'alternative passera par la Révolution citoyenne !

La décroissance aurait évité le pire, Alain Gras, professeur émérite à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne. Extrait :
En 1973, nous avions le choix, la possibilité d'une décroissance ou du moins d'une stabilisation de la croissance. L'empreinte écologique était la suivante : la planète pouvait être sauvée par état stationnaire de l'économie, qui aurait permis une redistribution lente mais globale de la richesse vers les pays dits "sous-développés", car nous avions des moyens en réserve pour aider les pays pauvres à rejoindre notre seuil sans trop le dépasser. Aujourd'hui, grâce à la dette, l'empreinte est de trois, le PIB a été multiplié au moins par trois en valeur constante et cette richesse produit des SDF, accroît la pauvreté chez nous comme dans une bonne partie du monde et réchauffe la Terre.
L'audit de la dette publique, s'il se réalise un jour, mettra en lumière cette dimension plus profonde des raisons de la prétendue crise de la dette. Elle est aussi la crise d'une technologie et d'un machinisme thermo-industriels, c'est-à-dire fondés sur l'énergie de dissipation de la chaleur fossile, qui accompagne dans ses objectifs le refus du capitalisme libéral de voir que les limites de la planète sont atteintes.

À écouter

La conférence de Paul Ariès donnée à Liège le 10 mars 2012. Paul Ariès est politologue, directeur du journal Le Sarkophage et auteur de nombreux livres sur la décroissance.

 

Pour le mpOC-Liège,
Francis Leboutte

Mouvement politique des objecteurs de croissance, groupe de Liège
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